Les savoir-être ne s’apprennent pas qu’à l’école

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Les savoir-être, c’est quoi ?

Depuis des mois, je vois des articles fleurir partout sur les savoir-être (ou soft skills). Mais sait-on vraiment de quoi on parle ? Nathalie Anton, auteure de l’essai Le potentiel caché de votre ado, nous en donne une définition complète.

Les savoir-être recouvrent principalement cinq domaines :

  • La connaissance de soi (savoir repérer ses atouts et ses faiblesses, identifier les valeurs que l’on juge fondamentales, ou encore être capable de nommer les émotions qui nous traversent).
  • La maîtrise de soi (savoir gérer son emploi du temps, pouvoir se fixer des paliers pour atteindre ses objectifs, être en mesure de gérer ses émotions et de différer la satisfaction de ses désirs).
  • Les compétences relationnelles (savoir écouter autrui, travailler en équipe, éviter les conflits ou les résoudre quand ils émergent).
  • La prise de décisions responsables (savoir peser le pour et le contre, faire des choix raisonnés prenant en compte les conséquences sur soi et sur autrui).
  • La conscience sociale (comprendre les règles de vie commune, s’engager dans des actions ayant une portée sociale positive, connaître les facteurs de diversité conduisant à des discriminations).

Les hard skills devenant obsolètes en quelques années voire quelques mois, il est indispensable de cultiver ces soft skills. Les nouvelles technologies permettant d’automatiser de plus en plus de tâches, c’est bien les “compétences douces” qui nous différencient et nous différencieront profondément des robots.

Et pourtant, les savoir-être ne sont pas assez enseignés

L’Éducation nationale affiche une réelle volonté de développer les compétences socio-émotionnelles chez les élèves. En témoigne le Code de l’éducation qui indique : « la formation scolaire favorise l’épanouissement de l’enfant, lui permet d’acquérir une culture, le prépare à la vie professionnelle et à l’exercice de ses responsabilités d’homme et de citoyen. »

Mais en pratique, les savoir-être sont peu enseignés dans l’École de la République. De ma propre expérience, j’ai fait du jardinage en maternelle, de la peinture en primaire, et des travaux de groupe au collège et lycée ; sans oublier le sport tout au long de ma scolarité. Bien sûr, je caricature. Mais tous ces ateliers qui m’ont éveillé à l’apprentissage des savoir-être étaient ponctuels. Ils ne s’inscrivaient pas dans un réel programme tout au long de l’année.

Mais alors, où peut-on apprendre les savoir-être ?

Le Forum Mondial sur l’Éducation et les Compétences le dit : les jeunes doivent développer des compétences socio-émotionnelles. D’autant plus qu’une fois acquises, ces compétences peuvent permettre d’estomper les inégalités sociales et favoriser la réussite académique des individus issus des milieux les plus défavorisés (d’après Pascale Haag, enseignante chercheuse à l’EHESS et fondatrice de Lab School Paris).

L’éducation populaire constitue alors une formidable opportunité pour développer les savoir-être chez l’enfant. On entend par éducation populaire toute activité extra-scolaire éducative qui est complémentaire de l’éducation reçue à l’école et en famille.

Parce que les savoir-être sont trop importants pour l’enfant, nous avons décidé d’en faire notre métier et de créer Les Décliques. Notre ambition : que les enfants prennent conscience de leurs capacités pour faire des choix éclairés et agir sur le monde qui les entoure.

L’éducation populaire pour les savoir-être

De par nos expériences passées et notre formation, nous avons identifié trois grands axes sur lesquels travailler avec et pour les enfants.

L’apprentissage par l’action

Dès le plus jeune âge, j’ai eu la chance d’être scout aux EEUdF à Sèvres. Le scoutisme a fortement participé à mon éducation et à mon épanouissement personnel. C’est là que j’ai pu développer mes soft skills grâce au jeu et à la vie en communauté. Le jeu permet à la personnalité de l’enfant de se construire. La vie en communauté permet à chaque enfant de trouver sa place au sein du groupe en ayant une responsabilité.

La connaissance de soi

Après le baccalauréat, je suis allé en classes préparatoires. Sans surprise, les soft skills n’avaient pas leur place. En école d’ingénieur à l’INSA Lyon, outre les innombrables projets de groupe, les cours de théâtre m’ont particulièrement marqués. Mais ce n’est qu’à la fin de mes études, sur les bancs du Master X-HEC Entrepreneurs, que j’ai réellement appris. J’ai pu apprendre à gérer mon stress (Audrey Hicke), à mieux me connaître (Romaric Chabert), à prendre la parole en public (Stéphane André), etc. Ces savoirs-être sont indispensables pour un entrepreneur, mais ils le sont tout autant pour un citoyen en puissance.

La connexion à la nature

En permanence connectés, les yeux sur nos écrans, dans une vie urbaine trépidante pour la plupart, on a besoin de grand air et de nature. Pour ma part, j’ai eu la chance de grandir à Meudon à proximité de sa forêt, et de pouvoir profiter d’un jardin. Chaque été, je partais en camp scout pour être au plus proche de la nature et apprendre à la respecter. J’ai ainsi pu découvrir et m’imprégner du bonheur des choses simples : respirer, jardiner, courir en forêt, camper sous tente, etc.

Et en plus, les soft skills sont utiles en entreprise

Ces compétences socio-émotionnelles sont capitales pour le développement et l’épanouissement de chaque individu. Elles le sont aussi pour les collaborateurs d’une entreprise.

De ma petite expérience en cabinet de conseil chez KPMG, j’ai tout de suite vu que les soft skills faisaient la différence en entreprise. Est ce que je serai capable de passer le bon message à mon manager ? Est ce que je serai capable de travailler avec mes collègues ? D’être leader à certains moments ? Et d’être un bon équipier à d’autres ? On voit bien qu’il est nécessaire de travailler sur ces compétences dès le plus jeune âge et tout au long de la vie.

Thibaut Pinsard

A propos des Décliques

Fini les écrans, les enfants se reconnectent à la nature ! Découvrez les forest schools des petits citadins avec Les Décliques. Une fois par semaine, les enfants de 6 à 11 ans vivent une escapade inoubliable dans le coin de verdure de leur quartier.

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La publication a un commentaire

  1. Le Bihan

    Je suis sur la Même Onde , je viens de Finir un Ouvrage du Dr Leah Weiss qui traite du travail autrement et de La Compassion comme Force pour Réussir sans écraser son Prochain ; Le COEUR& L’ESPRIT . Hier , j’ai contacté une jeune femme artiste qui crée des décors dans les vitrines des Magasins car j’aimerais créer un Lieu Multi-Forme Culturel dans cette Usine Désafectée ( Forges de Tronçais dont je t’ai Parlé ) .Plein de Joyeuse Rencontres à VOUS !

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